De nos jours, de plus en plus d’entreprises font le choix de la durabilité et cherchent à répondre aux nouvelles exigences des consommateurs, qui tendent à favoriser une industrie textile beaucoup plus engagée. De ce fait, le choix des matériaux est désormais d’une importance capitale.

Le cuir, sous-produit de l’élevage, est souvent remis en cause et accusé de déforestation et de pollution. Alors, quelles sont ces nouvelles alternatives vegan et éco-responsables au cuir ? Quelles sont leurs propriétés ? Pour quelles utilisations ? Nous allons tout décrypter pour vous !

Le cuir animal, c’est quoi ?

L’origine du cuir animal

Le cuir traditionnel, que l’on connait tous, provient de la peau d’animaux. Certains sont élevés et tués pour leur peau, d’autres résultent de l’élevage de viande, et certains sont capturés à l’état sauvage. Parmi ces derniers, on retrouve du cuir de vachette, veau, ou agneau, mais aussi d’autruche, crocodile, lézard, kangourou ou encore de poisson.Ainsi, on retrouve une multitude de peaux aux aspects, épaisseurs, ou robustesses différentes. 

Le tannage minéral

Pour passer d’une peau animale à un cuir, il est nécessaire de passer par un certain nombre d’étapes. Il faut d’abord la nettoyer et retirer les poils. 

C’est ensuite qu’arrive la partie la plus importante du processus de transformation : le tannage. Cette étape consiste à transformer la peau animale en un matériaux imputrescible. Le tannage minéral, au chrome, est le plus utilisé à l’heure actuelle. C’est aussi le plus polluant puisqu’il nécessite l’utilisation de produits très chimiques.

Viennent ensuite le corroyage, pour rendre le cuir souple et solide ; puis le finissage pour donner un aspect et une couleur particulière à la peau.

Le tannage végétal

Il existe également un second type de tannage : le tannage végétal. Celui-ci est beaucoup moins courant puisque plus long et onéreux. Il consiste à utiliser des agents tannants de sources végétales – écorces de bois, racines, feuilles, fruits… -. Cependant, des produits chimiques restent nécessaires bien que moins importants face au tannage minéral.

Finalement, le cuir à tannage végétal reste du cuir à origine animal. Son procédé de tannage est simplement moins toxique pour l’Homme et l’environnement. Il ne faut donc pas le confondre avec le « cuir végétalien » ou « cuir vegan ». 

Les alternatives vegan au cuir animal

Chez GSP Textile, nous œuvrons pour une industrie textile plus responsable. Nous proposons de nombreuses alternatives de matières vegan : il y a l’embarras du choix si vous désirez stopper l’utilisation du cuir animal. 

Le textile à base de fibre de cactus

Le cactus provient du Mexique où il pousse en abondance et ne nécessite pas de conditions de vie particulière. Sa culture est respectueuse de l’environnement : elle ne demande pas d’arrosage puisqu’elle absorbe l’eau contenue dans l’atmosphère. De plus, le cactus est un véritable puit de carbone naturel qui absorbe jusqu’à 8000 tonnes de CO2 par an.

La récolte des feuilles a lieu tous les 6 à 8 mois pour ne récolter que celles des cactus majeurs. Elles sont ensuite séchées au soleil, puis broyées et mélangées à un liant – latex, biopolyuréthane… – qui reste minoritaire dans la composition.

Relativement résistant, il aurait une tenue moyenne de 10 ans permettant aisément la création de sacs, chaussures et accessoires. Partiellement biodégradable, il est aussi reconnu par le label Peta Approved car végétal, il est considéré comme « sans cruauté animal ».

Retrouvez davantage d’informations sur le textile à base de fibre de cactus dans l’un de nos articles qui lui est entièrement dédié !

Le textile à base de fibre d’ananas

Aussi appelé Piñatex, le textile à base de fibre d’ananas est obtenu à partir des déchets générés par la culture du fruit. Après la récolte, les fibres de feuilles d’ananas sont séchées, mélangées à de l’acide polylactique puis transformées en maille. Pour finir, elles sont colorées à l’aide de pigments certifiés GOTS puis revêtues de résine qui va venir renforcer la durabilité de la matière.

À la fois très souple et résistant, ce cuir permet de fabriquer des sacs, chaussures ou bracelets de montre. Et en plus, il est complétement biodégradable ! 

Le textile à base de fibre de champignon

Les matières vegan proposent aussi des aspects et rendus différents. C’est le cas de la fibre de champignon, de son autre nom « Muskin », qui ressemble comme deux gouttes d’eau à du daim. 

Il est fabriqué à partir du mycélium, la partie végétative du champignon formée de filaments. Cultivé dans du substrat à base de déchets organiques, le mélange est ensuite contenu dans un moule où il va se densifier en un réseau de fibres. Pour finir, le résultat est séché et passé au four pour tuer tous les organismes.

Écologique dans sa culture et 100% biodégradable, il s’agit d’un matériau souple et respirant. Il est idéal pour la fabrication d’accessoires. Selon le porte-parole de MycoWorks - start-up créatrice de cette bio-matière – : « Le mycélium est conforme à tous les tests standards pour le cuir, y compris la résistance à la traction et à l’abrasion, la solidité des couleurs, etc., et dépasse même ses exigences dans certains indicateurs. ». Ce matériau est sans doute très prometteur !

Mais aussi…

De nouveaux matériaux ne cessent d’apparaître ! Le textile à base de fibre de pomme, de mangue, de banane ou de raisin, sont issus des déchets – peau, pépins et tiges – de ces fruits. Le textile à base de liège et d’eucalyptus sont aussi des solutions souples et résistantes qui devraient se démocratiser dans les années à venir.

Vous avez un projet ? N’hésitez pas à nous contacter pour que nous puissions vous conseiller dans le choix de la solution qui vous conviendra le mieux. À l’écoute permanente des tendances, notre équipe du Bureau d’Étude s’occupera de vous dénicher les matériaux les plus innovants… et durables !